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Tatouages des femmes Baigas
Ridées par l'âge et le grand air, le soleil et la vie, les femmes Baigas font partie de ces quelques peuples chez lesquels le tatouage traditionnel est encore réalisé. La tribu baiga compte environ 400 000 personnes réparties dans quatre états indiens.

Le tatouage n'a pas d'autres sens dit-on que la beauté d'être. Aujourd'hui, si l'on interroge, il ne symbolise plus rien, il orne. Les chevilles, les tibias, les bras, les visages : petits touches, petits ornements en lignes et points, aujourd'hui moins couvrants qu'auparavant. Car autrefois les corps féminins étaient entièrement tatoués, ne laissant que quelques centimètres carrés de peau vierge. Et encore plus loin dans le temps, les hommes aussi étaient tatoués.

À leur puberté, les jeunes filles reçoivent leurs premiers tatouages, sur le front avant tout indispensable, pour pouvoir un jour se marier. Les suivants viendront les parer peu après : joues,. bras, cou, épaules. Le reste précédera ou suivra de peu le mariage. L'étendue des tatouages sur le corps d'une femme indique l'aisance de sa famille d'origine, car se retrouver ainsi ornée est onéreux. Après son mariage, c'est encore sa famille qui pourvoira aux désirs de parures tatouées de la jeune fille mariée. Les tatouages protègent dit-on la santé des femmes, ils sont aussi un stimulant sexuel et surtout sont la parure qui ne pourra être retirée, celle que les femmes emporteront dans la mort.