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Les fruits amers de la partition (partie 3)

Soixante-quinze ans après l’indépendance, que reste-t-il des promesses qui ont accompagné la création de l’Inde et du Pakistan ?

Côté pakistanais, les minorités sont maltraitées

Les hindous fuient encore maintenant un pays de moins en moins tolérant à leur égard. À tel point qu’au Pakistan, les hindous ne représentent plus que 5 % de la population, contre 20 % par le passé. Au Pakistan, la peur est leur lot quotidien, peur des conversions forcées, des enlèvements, des agressions, des lynchages, des discriminations et des chantages. Alors, bien qu’ils sachent que l’obtention de la nationalité indienne sera extrêmement aléatoire, et parfaitement compromise sans argent, ils choisissent de quitter leur pays. Ils prennent le risque de vivre pendant des années dans des camps de fortune et dans l’attente d’une régularisation de leur situation.

Je les ai rencontrés à Aangawa et Kali Berri deux camps à la périphérie de Jodhpur. J’ai vu le camps d’Aangawa s’agrandire d’années en années depuis 2019.